dimanche 16 mars 2025

La photo, pour moi, dorénavant, c’est……retour vers le futur !

Aujourd’hui, tous les appareils photos font de très belles images, quelle que soit la marque, et il n’y a plus de révolution majeure depuis bien des années ; on s’approche de la décennie !

D’un point de vue technique, chacun des processus, concourant à la formation de l’image, a fait l’objet, isolément, d’améliorations poussées à l’extrême (exemple, l’autofocus). L’appareil photo est donc devenu un monstre de technologie, au fonctionnement d’une très grande complexité. On peut même se demander s’il ne finira pas par choisir et prendre la photo, à la place du photographe, et c’est à peine « largement » exagéré !

D’un point de vue marketing, la concurrence est féroce, pour se démarquer du voisin, dans un contexte de réduction du marché, à presque peau de chagrin. De là se met en place la spirale infernale et mortifère de prix de plus en plus élevés, proportionnels à la décroissance du marché. On ne trouve plus rien de sérieux à moins de 1000€ et la facture totale minimale (boîtiers, objectifs, logiciels de traitement d’image, outil informatique puissant) se situe plutôt vers les 10.000€. Quasiment plus personne ne peut se le permettre ou ne veut dépenser autant, hormis les professionnels, bien évidemment, et quelques amateurs fortunés et compétents, dont c’est quasiment la raison de vivre !

En outre, que c’est lourd et encombrant, pour couvrir différents domaines de la photographie, et il est bien difficile d’avoir en permanence sous la main, tout cet équipement, pour ne pas manquer des clichés très intéressants. De toute façon, malgré tous les progrès techniques, il n’existe pas d’appareil photo totalement universel. Entre l’impression double page d’évènements sportifs ou de concert et la photo posée de nature ou de paysage, à très grand agrandissement, il faut choisir. Dans le premier cas, 24 millions de pixels suffisent largement, contre 50 millions de pixels dans l’autre, par exemple. On constate donc que ces nuances notables correspondent à des segments de marché professionnels et chaque marque présente donc certaines spécificités particulières, pour se démarquer.  Dans ce marché devenu très professionnel, la recherche et développement pèse de plus en plus lourd, pour un nombre d’unités vendues de plus en plus limité. Outre son coût, elle semble marquer le pas, concentrée sur des améliorations mais en panne d’imagination et de saut d’innovation.

On voit bien que ce marché n’est plus celui de l’amateur, même expérimenté et avisé (sauf enclins à la passion). Cet équipement complexe, difficile à choisir, avec toutes ces différentes fonctionnalités, dignes d’une navette spatiale, n’est plus le meilleur appareil photo, celui que l’on a toujours sur soi. Il occulte les bases de la création d’une belle image : composition et cadrage (sujet, fond, bords), lumières et couleurs, attention portée aux écarts de zones d’ombre et de forte lumière etc… Les photographes occasionnels, recherchant seulement des images fugitives de  souvenirs, sont encore plus éloignés de tous ces outils complexes.

Le salon de la photo, assez confidentiel en fréquentation, est devenu le salon de l’appareil photo des professionnels. Et d’ailleurs, il est assez cocasse de répondre au dernier questionnaire des organisateurs. A la première question posée, si vous répondez que vous êtes un amateur avisé, l’enquête est de suite achevée….Merci, circulez….Cela n’empêche nullement d’apprécier de très beaux matériels, aux résultats impeccables mais c’est un autre monde !

Bien que dénué de possibilités de réglages (sauf exception), le smartphone a donc remplacé l’appareil photo, en nombre d’unités vendues ! Dans ce domaine, la recherche et développement a fait des progrès considérables et avance à pas de géants, notamment dans le domaine des très petits capteurs et de la miniaturisation des objectifs. On ne peut pas tout faire avec un smartphone (ergonomie, réglages) et l’image reste en retrait, pour l’instant (mais cela dépend pour quoi faire !). Cela étant, le smartphone nous donnera souvent une image de suite très équilibrée, par exemple en paysage, même en conditions de lumière difficile, ce que ne fera directement pas toujours notre lourd équipement classique. Et pas mal de pros y ont recours, de temps en temps ! Il faut d’ailleurs se souvenir que l’équivalent d’une photo argentique, c’est sensiblement 12 millions de pixels, seulement ! Or, combien de remarquables photos de grands maîtres ont été effectuées…en argentique, à l’époque ? On peut donc faire de belles choses à 10 ou 12 millions de pixels !

Esthétiquement, faut-il toujours une image très piquée ? Les tableaux de Monet sont-ils très piqués ? Absurde ! Evidemment non ! Cependant, cela n’empêche pas d’apprécier des possibilités d’image de qualité, à la précision exceptionnelle, à condition d’un usage à bon escient.

Cet environnement pose évidemment la triste question de la pérennité d’une presse spécialisée et de chaînes internet de qualité. La récente disparition subite du « Monde de la Photo » constitue une alerte sérieuse, les abonnements ayant été perdus. Au moins pour cela, on attend que les grandes marques de la photo nous surprennent agréablement !

Comme beaucoup, j’en ai eu assez de cette surenchère complexe et onéreuse. Je ne dois pas être le seul car les prix des compacts experts flambent en occasion ! Les constructeurs semblent avoir compris ce retour au compact mais hélas, autour de 1000€ ce qui est une erreur.

Pour quatre sous, j’ai donc choisi un antique Panasonic Lumix Lx3 usagé de 2009 ! Une folie ? On verra ! Il était extrêmement bien noté dans la presse spécialisée sérieuse, sinon pointilleuse, lors de sa sortie. Pourquoi serait-il devenu mauvais ? Les toiles des impressionnistes seraient-elles dorénavant à oublier ? La remarquable « gare Saint-Lazare » de Sabine Weiss est-elle décotée ? Le Lumix Lx 3 est doté d’un excellent objectif, très lumineux, très homogène à toutes les ouvertures et toutes les focales. Le petit capteur lui permet d’être compact et sa faible amplitude évite les compromis. Les nouveaux Lumix, avec un plus grand capteur, ont un objectif plus imposant, présentant des faiblesses sur les bords de l’image ! Certes, le petit capteur est un inconvénient (recevant moins de lumière) mais l’objectif très lumineux est excellent, dès la pleine ouverture, et  compense en partie….Le vieux capteur CCD ne se débrouille en outre pas si mal, notamment pour restituer les couleurs (par exemple le rouge). Et puis, de toute façon, il faut surtout avoir en tête les limites de sa boîte à images ! Avec le Lx3, on photographiera donc en Raw et de préférences au maximum à 800 Isos ! On voit bien que la recherche et développement aurait avantage à travailler vers la miniaturisation des capteurs, associée à l’IA.

Photos réalisées avec le Lumix Lx 3









Photos réalisées avec le déjà « antique » smartphone Xiaomi Mi A3 + logiciel Pixel 4.






samedi 21 décembre 2024

Joyeux Noël !

Aujourd’hui, il est de bon ton, sous la férule de nos élégantes élites « woke », de faire table rase de tout, de tout brocarder, en tant que nouveaux démiurges autoproclamés.

En faisant fi de tout cela, pour ce que cela vaut, nous ne résisterons jamais au plaisir de vous souhaiter à tous un très joyeux Noël heureux et paisible.

(Enregistrements effectués avec des moyens très rudimentaires, sans correctifs, en une seule et unique prise, sans aucun exercice vocal usuel et il n’y aura aucun doute à ce sujet par des professionnels)

-          Berceuse de Brahms

-          White Christmas, version Elvis Presley










L’important, c’est de participer !

Rendons grâce au Baron Pierre de Coubertin pour son discours d’une grande sagesse et qui constitue l’essence même du sport, notamment de compétition.

Mais cette vérité n’est pas seulement valable en sport car elle peut se décliner dans de nombreux autres domaines (sauf peut-être…..en politique…….. !), notamment en musique ! Et ce n’est pas la cousine Céline de la Belle Province qui nous dira le contraire ! Car le sport et tous les arts sont des passions qui expliquent en grande partie la qualité des prestations atteintes.

Ici, c’est évidemment bien plus modeste, avec une pratique régulière nulle depuis les années collège et lycée, mais on aime !

(Enregistrements effectués avec des moyens très rudimentaires, sans correctifs, en une seule et unique prise, sans aucun exercice vocal usuel et il n’y aura aucun doute à ce sujet par des professionnels)

-          Hymne à l’amour, version Céline Dion jeux olympiques 2024 










mardi 19 novembre 2024

 Adieu à Eomund!

Notre "léopard sauvage"...dynamique mais débonnaire et fort civilisé, s'en est allé paisiblement, après une longue vie de chat heureux et agréable. Comme un sphynx invincible, il a tenu à apprécier la vie et ce qu'il aimait, jusqu'aux tout derniers jours. Il a su nous exprimer sa reconnaissance et son attachement.












Soleil d'automne!

Couchers de soleil sur le donjon et l'Eglise Saint Gervais Saint Protais de Gisors, en ces derniers jours d'heure d'été 2024 (Sigma Foveon).











dimanche 13 octobre 2024

Salon de la photo 2024

Pour la première fois, je n’y suis pas allé, retenu par quelques préoccupations. Je le regrette certes. Mais je ne suis pas persuadé que j’y aurais trouvé autre chose qu’une répétition de l’année dernière. Les expositions et présentations semblent similaires à du déjà vu et répété. Le déferlement d’outils techniques, de plus en plus élaborés (mais finalement sans innovations majeures), et à des prix de plus en plus astronomiques, réservés à une minorité, me laisse en effet un peu rêveur. L’appareil photo fait quasiment tout (quels utilisateurs connaissent et appliquent encore en conscience, les bases de la photo ?) mais reste d’un classicisme ancestral. Aujourd’hui, il n’y a quasiment plus aucun appareil réalisant de mauvaises photos. Chacun d’entre eux ne se distingue donc qu’à la marge, en fonction de son métier, du type spécifique de photos que l’on tire et aussi ….de son portemonnaie ! Face au smartphone envahissant et aussi particulièrement innovant, la rengaine reste toujours la différence de qualité des clichés, ce qui est tout à fait exact, bien qu’à l’œil nu, à distance normale, cela ne soit pas toujours aussi évident. Un récent article de Réponses Photo, comparant différents clichés, dans des conditions d’écarts de lumière, très difficiles et moyennement maîtrisés par de très bons appareils, présentait la plus équilibrée faite avec…un Iphone !

Par conséquent, on peut se contenter d’un article des « Numériques », résumant très bien les très bonnes nouveautés et d’une excellente vidéo de David Ken, photographe professionnel, lequel va droit à l’essentiel de ce qui peut intéresser divers photographes. Et ce qu’il présente est assez innovant, notamment le Leica Q3 et les Ricoh GRIII. On y trouve aussi un smartphone et, pour les « simples » amateurs, un excellent Sony APSC.

Mais tout ceci est fort coûteux, dans une année « économique et sociale » assez morose !

Entre deux tâches essentielles, je m’occupe donc de mon jardin refuge LPO (bien loin d’un » jardin moquette » « au carré » !) en faisant, quand cela me semble beau, des photos avec mes vieilles ou peu appréciées boîtes à images (toutes achetées d’occasion à très bon prix) dont voici les descriptifs « infamants » pour un « Photo Geek » :

-          Iphone 12 pour les photos d’ambiance, pour l’avoir toujours avec soi (80% de photos correctes)

-          Compact Panasonic Lumix TZ 70 pour les photos en Billebaude, sa qualité macro et son très long zoom (50% de photos correctes, développement RAW obligatoire)

-          Sigma Foveon SD14 pour son rendu des couleurs, avec 18-50 F2,5-4,5 ; 24-70 mm EX f2,8, 70-300mm f/4-5.6, Carl Zeiss Jena Pancolar 50 mm f/1.8 en M42 bague d’adaptation (90% de photos correctes, RAW impératif, maxi 100 voire 200 iso), le tout pour le tiers d’un simple boîtier amateur actuel…..

https://www.lesnumeriques.com/photo/ce-qu-il-faut-aller-voir-au-salon-de-la-photo-de-paris-2024-n227590.html

https://www.youtube.com/watch?v=6_YUY-VchQQ




dimanche 8 septembre 2024

Dieppe : une lumière vacillante mais vive, entre ciel, mer et campagne

Faire vivre une agglomération de 50.000 âmes, éloignée des grands centres économiques n’est pas une sinécure. Et même dans un environnement admirable, l’absence d’un très grand site de France, à l’instar de la baie de Somme -qui a fait sortir Saint Valery sur Somme d’un quasi-oubli et d’une certaine pauvreté-, il est très difficile d’assurer la prospérité et le renouveau urbain. Il faut donc faire des choix. On imagine que pendant de nombreuses années, ce n’est pas le patrimoine historique qui a été privilégié et cela se voit. L’activité tertiaire reste dominante mais l’économie locale conserve une dimension industrielle forte, avec des noms prestigieux comme Alpine, sans oublier les activités maritimes. Au niveau désenclavement, la suppression de la liaison ferroviaire directe (jugée peu attractive, du fait de l’absence totale d’entretien et de modernisation) constitue une faute impardonnable.

C’est une ville au passé prestigieux, qui connut d’intenses heures de prospérité et de gloire mais aussi des périodes sombres et dramatiques. Elle recèle un patrimoine architectural et de sites exceptionnel ! Ses lumières changeantes, aux couleurs pastelles infinies, ont enchanté les peintres impressionnistes. « Dieppe est un endroit admirable pour une peintre qui aime la vie, le mouvement, la couleur ». Camille Pissaro.

Quand on parcourt les rues, il se dégage l’impression d’une ville un peu triste, grise et poussiéreuse. Pourtant, après des décennies au fil de l’eau, un travail considérable été réalisé. Par exemple, le quai Henri IV, le quartier Saint-Jacques mettant si bien en valeur l’architecture typique dieppoise, la résurrection de la maison Miffant et l’église Saint-Rémy, attestent de superbes restaurations. Compte tenu de l’état initial menaçant presque ruine de cette dernière, on est agréablement stupéfait par l’immense travail artistique et de rénovation générale bu bâti accompli, et ce même s’il reste encore bien du travail. Par contre, l’état de l’église Saint-Jacques est inquiétant (chutes de pierres, chapelle Jean Ango en déshérence etc…). Dans une ville moyenne isolée, qui doit faire face à tant de sujets, comme un esquif dans la tempête, il n’est pas facile de parer à tout simultanément, surtout, quand à quelques centaines de mètres, on a la responsabilité de deux églises imposantes, joyaux du patrimoine ! En tout état de cause, même avec beaucoup d’argent qui tomberait du ciel, il ne serait pas sain de faire de Dieppe une ville musée, comme un sou neuf ! Car Dieppe reste avant tout un port avec ses activités diverses, lesquelles ne sont pas celles d’un salon de thé ! Il faudra un juste équilibre pour dynamiser le tourisme, apporteur de richesse, en sachant faire la différence ! Facile à dire !! Mais il est déjà fort plaisant d’y venir et d’y revenir !

(Photos ancien compact Lumix TZ70).