mardi 27 septembre 2016

Visitez les  « Hauts de France ! »

A un vol long courrier, je préfère une petite « 5 chevaux (fiscaux !) » à destination du littoral sans doute le plus préservé ou le moins détérioré par les humains en France. Cette petite excursion donne l’occasion de traverser beaucoup d’endroits charmants et méconnus, avant d’atteindre  Abbeville, porte de la baie de Somme et ancien port au Moyen-âge. Cette petite ville à la notoriété relativement modeste, recèle des trésors patrimoniaux parfaitement mis en valeur par une riche documentation didactique éditée par l’office de tourisme. L’arrivée à Saint-Valéry sur Somme (à ne visiter que hors saison et encore) révèle un site d’une valeur exceptionnelle (positionnement géographique et patrimoine) malheureusement desservi par son succès relativement récent et qui transforme un peu la ville en « caisse enregistreuse », sans vraie documentation didactique autre que business touristique. Le périple se termine enfin sur le sable fin de Berck, au milieu des dunes et à proximité de la si sauvage et merveilleuse baie d’Authie et ses phoques.


Un peu fatigué, je ne fais plus de vraie photo mais j’ai toujours au fond de ma poche un tout petit compact numérique totalement dépassé (acheté chez LIDL vers 2008) ou un basique Windowsphone réputé pour ses improbables qualités photographiques. Mettre ces clichés en ligne sera peut être considéré comme une atteinte à l’art mais j’assume car paradoxalement , avec des outils rudimentaires, on ne peut plus compter que sur la recherche des ambiances, graphismes, lumières et couleurs à souligner impérativement ! Ce n’est certes pas gagné !











dimanche 18 septembre 2016

En souvenir de Maurice de Vlaminck

Le clocher de l’église de La Madeleine, à Verneuil sur Avre, se dresse tel un géant de dentelles élégantes, phare de lumière régnant sur  la ville et la campagne environnante. Il domine de toute sa force, en la complétant, une église  à l’architecture particulièrement intéressante.

Maurice de Vlaminck  a peint un tableau intitulé « Beffroi de Verneuil sur Avre » et commenté ce monument :
« La tour de la Madeleine qui s’élève sur la place du Marché de Verneuil est l’expression d’un grand élan d’amour et de jeunesse. Pour ces choses du passé, l’humanité garde la même admiration et les mêmes regrets qu’une vieille femme peut avoir pour sa beauté disparue. Ceux qui ont fait surgir de terre cette énorme et gracieuse fleur de pierre possédaient une foi qu’on ne retrouvera plus ».

Maurice de Vlaminck était également écrivain et déclarait :
«  Je sais qu’écrire n’est pas mon métier. Je n’ai aucune prétention à la littérature…Ce qui me fait prendre la plume c’est un sentiment de révolte. Révolte contre la bêtise, la médiocrité, contre l’insensibilité et la cruauté de mon époque. »

En 1921, il écrivit :
« La guerre a été pour moi une grande leçon, elle a confirmé ce que je pensais déjà. Toute ma confiance dans la civilisation, la science, le progrès, le socialisme, tout s’est écroulé ! […] Je ne crois plus en rien. Je n’ai plus confiance qu’en moi        […] Je ne crois plus à l’Histoire ! »

Ces citations restent totalement valides et je les partage sans réserve. Elles sont extraites de l’excellent petit opuscule intitulé « Vlaminck en pays de Verneuil » disponible à l’Office de Tourisme de Verneuil !












jeudi 15 septembre 2016

Mon pote le canard sauvage !


Je ne présente ici qu’une seule photo mais elle est très évocatrice et se suffit à elle-même ! En effet, Maître Canard prend la pose, à moins d’un mètre, me laissant prendre plusieurs photos de sa personne, avec un petit compact numérique ancien…de chez LIDL, particulièrement lent à faire la mise au point, à déclencher, à enregistrer la photo ! Venu chercher quelques friandises prises en pinçant le bout des doigts, comme ses autres confrères les plus hardis, il ne me craint pas du tout et attend tranquillement. Pourtant, il ne s’agit pas d’un canard domestique et  lui et ses congénères vivent en toute liberté, avec une capacité totale de vol à bonne altitude ! Leur environnement très favorable explique leur comportement : des hectares de forêt, un site protégé et préservé où les Hommes présents ne sont là que pour la promenade, des lacs (et surtout un très grand avec des îles sans accès) créés de toutes pièces mais devenus quasiment naturels dans le paysage. Du matin au soir, on entend leur joie de vivre paisible réjouissante. Dans ce contexte, ils ne craignent pas l’Homme qui n’est pas un prédateur et leur offre des friandises.


Flâneries dieppoises ! 

Pour ses lumières exceptionnelles chères à Claude Monet et à Eugène Boudin, pour ses activités maritimes variées et évolutives, pour son art de vivre bon enfant et à tous les âges, pour son histoire et son patrimoine particulièrement riches, nous aimons Dieppe !

Au fil du temps, il n’est pas facile d’être une ville moyenne un peu périphérique des grands courants économiques actuels et qu’il faut faire vivre dans un contexte en perpétuelle évolution.  Et pourtant, Dieppe avance toujours dans l’esprit de ses armateurs, de ses corsaires et de sa marine de commerce au long cours d’antan.

Dans les années 50 ce sont mes grands parents qui m’emmenaient à Dieppe lors de voyages d’agrément d’une journée organisés par l’usine pour ses ouvriers ! Dieppe est en effet la plage la plus proche de Paris. Puis ce furent les fameux trains « un jour à la mer ». Bien plus tard, je revins à Dieppe en déplacement professionnel, sur le port, pour des questions de financement d’installation terminale embranchée de l’industrie agroalimentaire. J’arrivais par l’autorail Paris Dieppe via Gisors puis repartais par « La marée » via Rouen ! Je n’avais pas le temps de visiter la ville décrite sans attrait par mes contacts rouennais car grise et triste. Quelques années après encore, c’est avec mes enfants et en voiture depuis les environs de « la porte Normande » (Gisors) que je redécouvris Dieppe et notamment son port particulièrement encombré et actif. La ville était effectivement souvent grisâtre mais plus agréable que me l’avaient dépeinte mes rouennais !!! A la fin des années 1990, ce fut le début de la métamorphose avec la réfection du quai Henri IV. Au gré des restaurations et ravalements, on découvre toujours un peu mieux une ville de caractère à l’architecture particulièrement intéressante. Et tout ceci se marie fort bien avec les lumières et couleurs exceptionnelles (notamment sur le bassin du port). Outre ses façades, Dieppe possède des monuments emblématiques comme son château et ses églises. Mon coup de cœur va à Saint-Jacques et surtout à Saint Rémy mais mon inquiétude est grande tant les travaux de restauration à poursuivre son titanesques et fort coûteux. Espérons que ces deux chefs d’œuvres pourront être totalement préservés en recouvrant tout leur éclat.  Il y aura alors bien  des photos à faire dans une ville ayant retrouvé toute sa splendeur.

Ces quelques photos sans prétention le 1er septembre 2016, ont été réalisées avec un petit et ancien compact numérique de chez LIDL…..la honte pour un pro mais cela marche à peu près et cela tient au fond d’une poche !