samedi 3 octobre 2020

 La sage résilience de la nature

 

Je m’étais étonné de voir l’un de mes deux hérissons se promener devant la maison, là où le caractère « jardin pavillonnaire », devant clôture sur rue, s’avère le moins hospitalier pour les animaux du jardin ! Quelques jours après, la réponse à mon interrogation est apparue, avec trois puis quatre petites boules de piquants gambadant sur la pelouse au couchant ! Maman hérisson avait choisi un très respectable et confortable Yucca tout proche, pour y installer, profondément et bien à l’abri, sa maison, la trace des passages en attestant ! Je n’avais d’abord vu que les petits, encore bien jeunes. J’ai été rassuré, quand j’ai constaté que maman hérisson surveillait toujours sa progéniture, en promenade et, plus spécialement l’un d’entre eux, alors que les autres se faisaient plus rares. Dans toute portée ou nichée, il y a toujours un costaud et, à l’autre bout, un timide et moins aguerri. Depuis lors, ils semblent s’être dispersés (visuellement), sauf un qui a élu ses quartiers derrière, la où le jardin naturel est plaisant et vivable, mais encore assez prêt de la maison. Cela étant, la proximité de la maison ne gène pas l’écureuil, dans ses promenades, en même temps que le hérisson. Ce petit hérisson, on l’a vu deux jours, en fin d’après-midi, ce qui est assez rare, l’animal ayant une activité nocturne. Bien que la règle soit de ne pas déranger les animaux du jardin, en cherchant à s’approcher d’eux (ils le font par eux-mêmes quand la curiosité et la confiance se conjuguent), il a bien fallu déroger, quand j’ai constaté la présence d’une énorme tique, sur le dos du petit hérisson. Le port de parasites fait partie de la vie du hérisson, mais cette grosse tique, sur un si petit, pouvait sans doute présenter un risque. Ayant l’habitude de les retirer sur chiens et chats, avec une pince spéciale,……j’ai osé !! J’ai maintenu doucement le petit, avec une main gantée, et de l’autre, j’ai réussi à glisser la pince entre les piquants, pour ne pas lui faire de mal. En deux minutes, j’ai pu ainsi le libérer, puis le laisser vaquer à ses occupations !! Toutes les photos ont été prises avec un zoom costaud (ne pas déranger les animaux), sauf la dernière, car l’ayant vu peu mobile et non caché, en soirée, je m’inquiétais et me suis donc approché encore. Les animaux ont sans doute un sixième sens car il m’a présenté une bien jolie expression, restituée par mon smartphone. Et agir avec discernement ne signifie pas appliquer systématiquement des principes, cependant essentiels. Nourrir un hérisson n’est pas judicieux, car il doit se débrouiller et ne pas devenir dépendant. Mais avant l’hibernation épuisante de l’hiver, l’aider à emmaganiser des réserves, cela lui donne de meilleures chances.

Dans mes petits travaux du jardin, je suis souvent accompagné par le Merle, très curieux et surtout par le Rouge Gorge qui porte bien son qualificatif de familier. Il nous scrute, s’approche, saute près de nous sur une branche, saute à nos pieds etc… On lui parle, il écoute tout comme un canari domestique en cage. Nul besoin de zoom pour tirer le portrait d’un Rouge Gorge, en prenant son temps ! La photo faite en janvier 2015, c’était un quasi-portrait et de près !

Un « jardin pavillonnaire » classique, que je nomme plutôt « jardin moquette » n’attire pas les animaux du jardin qu’ils jugent dangereux et hostile. Il n’y a rien pour eux d’intéressant, et aussi aucun abri de protection. C’est un décor végétal et parfois floral, qui peut avoir une allure harmonieuse, mais avec peu de vie. Il faut donc un peu des deux, un mélange de composition et de soin, et de fantaisie où la nature compose et s’exprime. Maintenir l’équilibre, entre le laisser aller et le jardin moquette, n’est pas facile et  donne beaucoup de travail, mais c’est une condition nécessaire pour accueillir de nombreuses espèces d’oiseaux, d’autres petits animaux utiles au jardin, des abeilles etc… et aussi les protéger en leur offrant un refuge, préservant ainsi leur espèce. La photo d’un couple de Chardonnerets, au sommet d’un épicéa, cet été, en est un exemple, alors que tout se raréfie.

 Plutôt que d’écologie, il vaut mieux avoir une vision globale de notre milieu naturel et de notre insertion, la meilleure possible dans ce milieu.  La politique signifie « gestion de la cité ». Notre milieu naturel fait partie intégrante de la gestion de la cité. Dédier un parti politique à l’écologie relève donc de visions conceptuelles de salon ! Je ne suis en aucun cas un écologiste ! Par construction d’esprit et philosophie, je suis sans doute plus proche des indiens d’Amérique voire des loups  ou des lynx !.......Ne soyons pas non plus doctrinaires en faisant de l’anthropomorphisme à tout crin. Un félin, par exemple, pourra être heureux ou malheureux, aussi bien dans un cirque, un parc animalier ou en liberté. Tout dépend de la façon dont il est traité, compris et ses besoins satisfaits, lesquels n’ont rien à voir avec les nôtres !! Si vous avez des chats, par exemple, vous comprenez parfaitement mon propos, sachant que chaque individu à son caractère propre etc….. Il en va de même pour la chasse, tristement vaine si c’est tuer pour tuer, utile dans un autre contexte d’équilibre naturel…..quand certains prédateurs utiles font défauts….etc……Tout est question d’équilibre et d’intelligence d’observation et donc aussi d’intuition…….comme les animaux remarquablement adaptés à leur milieu………………………..