mardi 15 août 2023

Photographier en bord de mer…………

Berck, « Ch’ti » plage familiale !

Cela semble évident de faire des photos à la plage et pourtant, c’est particulièrement destructeur pour le matériel photographique. Non seulement les embruns vous envoient un brouillard de sel très corrosif mais le sable s’insinue partout. Les grains de sables sont facilement acheminés par le vent dont la puissance peut les transformer en une infinité de projectiles qui vont piqueter et rayer votre écran de smartphone ou votre très onéreux objectif (sauf si vous avez pris la précaution de mettre un filtre anti-UV). Ils vont aussi se glisser dans tous les interstices, notamment dans les mécanismes des appareils photos et des objectifs, provoquant leur détérioration. Même avec une housse anti-pluie, le risque subsiste, largement minoré cependant. Mais on va rarement à la plage avec de tels dispositifs. Le smartphone n’est pas non plus exempt de risques et il vaut mieux qu’il soit « IP 67 ou 68 ». Malgré cela, il était hors de question que j’expose mon petit Iphone SE2. Je l’ai donc placé dans un étui spécial immersion, ayant vérifié au préalable que cela ne dégradait pas les photos. Et avec un modèle de bonne qualité, d’ailleurs peu onéreux, il n’y a pas de problème. Cela, plus l’éclat du soleil, a rendu bien difficile la vision sur l’écran. Mais finalement, avec les réflexes et automatismes de la visée et du cadrage, acquis avec cet appareil, je n’ai pas eu beaucoup de correctifs à faire, même en visée parfois en aveugle. Au final, mon smartphone n’a pas souffert mais j’ai rayé mes lunettes, preuve de la puissance des éléments marins (idem dans le désert) !

A Berck, on ressent tout le poids d’une longue histoire de cette très ancienne cité qui s’est redéployée vers la mer, avec la mode des bains de mer et les hôpitaux maritimes.  C’est le souvenir d’un grand port de pêche d’échouage, de Marianne toute seule, de l’Impératrice Eugénie…….Et s’il n’y a pas eu, comme à Ault, l’engloutissement de la ville basse lors d’une épouvantable tempête au 16ème siècle, le modernisme du front de mer contrastant avec les rues parallèles, nous rappelle que celui-ci fut dynamité par les allemands pour assurer les défenses.

Au final, c’est une petite cité très vivante, de Saint-Jean Baptiste (ancien phare) à Notre Dame des Sables (construite avec des charpentiers de marine), où l’on vit à l’année avec des activités multiples, en plaine nature, bordée par la très sauvage baie d’Authie et les dunes, et très appréciée par les habitants de la région, à la belle saison. C’est la plage familiale des gens simples et sympas, des « Ch’ti » !

Ces quelques photos, rescapées du sable et du soleil, expriment l’art de goûter aux joies simples de la nature et l’agrément du vivre paisiblement ensemble. Les enfants jouent, tandis que Mouettes et Goélands ne nous craignent même pas et font leur danse devant nous. Parmi ces estivants paisibles, un gars du nord a repéré un petit garçon qui a cassé son avion, du fait d’un vent fort. Spontanément, naturellement, il va lui offrir son cerf-volant dont il ne se sert pas car « dans le nord, il pleut et il n’y a pas de vent ». Et il va aussi lui montrer comment s’en servir, en un acte généreux, spontané et totalement désintéressé car il est peu probable qu’on se recroise. Bienvenue chez les Ch’ti !