jeudi 5 avril 2018


Une fenêtre ouverte…………..

Les photographes recherchent en général un style ou une démarche qui leur est propre et qui les distingue des autres. Il est certes tout à fait louable et riche d’être entièrement pris par une approche artistique bien spécifique. Pour un professionnel devant vivre – souvent difficilement - de son  art, c’est aussi une conduite marketing bien compréhensible, dans un milieu particulièrement concurrentiel.

Dans ce contexte, heureux est l’amateur qui essaie tout, avec cependant des moyens techniques très limités. Tant de choses méritent en effet une belle image, avec une lumière particulière, des formes, une ambiance, un témoignage….. En effet, la photo est totalement ouverte et pluridisciplinaire. Elle produit tout à la fois des œuvres esthétiquement admirables, et des documents historiques ou sociologiques précieux, et parfois même les deux. A ce titre, j’adore Sabine Weiss, cette éternelle jeune femme de 93 ans ! Et heureusement que la photo c’est tout cela à la fois, car elle est limitée, handicapée, par un instrument peu flexible et bien ingrat, l’appareil photo avec lequel il n’existe aucune interprétation possible, lors de la composition, contrairement au pinceau ! Et c’est aussi pour cela que beaucoup jouent outrancièrement du « Photoshop », ce que je n’aime pas !

Tous ces photographes de qualité me regardent quelquefois avec une condescendance ampoulée, quand je les croise, car je n’ai aucun style défini et seule ma curiosité me guide, toujours en éveil lors des promenades, sans pour autant devenir esclave du déclic, et profitant amplement de ce que j’observe ! J’utilise d’ailleurs tout , du smartphone le plus spartiate au reflex ou appareil hybride correct, en passant par des compacts plus ou moins adaptés, selon les éclairages. Tout m’intéresse, depuis le passant pressé; jusqu’au rayon de soleil coloré ou à la modeste fleur des champs…..Car la photographie c’est la liberté totale, et heureux finalement celui qui n’est pas obligé d’en vivre ! 

En effet, la photographie n’est-elle pas une fenêtre ouverte sur la diversité du monde ?



mercredi 4 avril 2018

Un au revoir au lapin de Pâques!

Photos (au Galaxy S5) de décalcomanies sur vitre avec décor du jardin!






Un bien timide printemps !

C’est à très petit pas qu’il revient, en cette première semaine officielle de printemps, après les récentes et fortes gelées qui ont freiné sont essor. Certes, la tour du château se love dans ce bel écrin de floraison, mais les bois portent les stigmates d’un hiver très contrasté et finalement rude, avec ces branches brisées et ces arbres couchés. Pourtant, dans un paysage encore morne et presque monochrome, le sol commence à se piqueter de blanc et cette fois-ci ce n’est pas de la neige, mais les premières et délicates Anémones sylvies qui vont bientôt tapisser tous les sous-bois, rejointes par les jolies Ficaires jaunes. Mais cela reste bien timide, alors que le jardin se colore déjà bien plus nettement, sans atteindre encore son habituelle palette multicolore désordonnées (les plantes, c’est bien connu, choisissent l’endroit qu’elles préfèrent !). C’est donc une semaine bizarre, mi-chèvre mi-chou, où la lumière n’est plus d’hiver mais pas non plus de printemps, en attestent ces images  du château de Gisors lointain, dans une ambiance de fin du monde, très différentes de celles de février.

Les photos ont été réalisées avec  un Olympus E-PM2 et aussi un compact baroudeur Lumix FT20, tout simplement.



Les bois 






                                                                   Le jardin














                                                    Le lointain château de Gisors




On ajoutera un mot sur la retouche photo. Je n’aime pas les photos trafiquées, embellies artificiellement, mais toute photo brute doit faire l’objet d’un traitement car le capteur numérique ne réagit pas comme l’œil humain. Aussi faut-il retrouver et restituer toute l’ambiance et la lumière saisies. Il convient aussi parfois de supprimer un élément disgracieux, impossible à évacuer lors de la prise de vue ou même, avouons le, corriger un petit défaut de cadrage. Mais tout ceci doit s’effectuer avec modération et sans excès. Toutefois, lorsqu'on recherche un effet très particulier ou artistique, la remarque n’est plus légitime car il y a démarche créative et non plus trucage, encore faut-il le dire ! C’est le cas des deux photos ci-dessous. La première manquait de netteté, trop pour être agréable, mais les couleurs étaient douces. On s’est donc amusé à transformer ce flou en effet peinture, avec divers filtres sur différents logiciels (sans aller trop loin car on ne pratique pas à fond les dits logiciels). La seconde manquait de caractère, malgré la vision saisissante de ce rayon de soleil vengeur (les capteurs micro 4/3 ont évidemment une dynamique plus limitée que le full frame !). Elle a donc été totalement transformée en noir et blanc pour lui donner une ambiance messianique, dans l’ombre lointaine de la forteresse de Gisors !