dimanche 30 avril 2023

Sur le pont d’Argenteuil……….

Les peintres impressionnistes (Monet, Caillebotte..) ont immortalisé le pont d’Argenteuil et son environnement resté relativement bucolique, malgré le développement de l’industrie naissante. La vue de ce pont, à notre époque, traduit une vision de chaos dantesque, soulignée par un vif coucher de soleil d’automne … et aussi les vitres imparfaites du train. On ne peut quasiment plus faire ce type de photo, depuis la disparition des trains à deux étages (voitures VB2N pour les connaisseurs).

Gustave Caillebote serait désolé par cette vision cauchemardesque de la presqu’île de Gennevilliers, dorénavant engloutie par les activités industrielles et portuaires. Tout comme Monet, à Giverny, il avait façonné, en son domicile de Gennevilliers, un extraordinaire jardin. Il s’adonnait également aux sports nautiques sur la Seine.

Certes, le paysage s’est un peu adouci avec le parc paysager des Chantereines, en lieu et place des vastes terrains vagues et ballastières, et les autres aménagements réalisés. Avant cela, je me souviens des sorties du duvet et du lit de camp, en gare, avant 4 heures, dans ce bout du monde No Man’s land, pour recevoir et traiter de lourds trains industriels, tractés par de massifs diesels de ligne, arrivant à vive allure, dans les crissements de l’acier, avec pour seuls compagnons spectateurs, les lapins qui pullulaient dans cette nature qui essayait de survivre. Cela étant, les impressionnistes, notamment caillebotte, aimaient à peindre les réalités des métiers et du quotidien. Même désolé pour son jardin, Caillebotte aurait parfaitement restitué cette ambiance de fin du monde, en ce dernier quart du 20ème siècle.



samedi 22 avril 2023

 Le retour de la pellicule photo !

A l’aube du XXIème siècle, la photographie numérique a rapidement supplanté l’appareil photo à pellicule dit « argentique ». Très pratique et novatrice, elle fit de très rapide progrès, reléguant la photo argentique à un usage très confidentiel.

La technicité des capteurs, se substituant à la pellicule, et la puissance des algorithmes de traitement des données, permettent de produire des photos particulièrement détaillées et agréables à regarder. En dehors de l’acquisition de l’appareil, la photographie numérique est gratuite. Il s’ensuivit donc une explosion du nombre d’images, sinon de photos produites, d’où une nouvelle expression inusitée auparavant en photographie : « shooter » ! On appuie sur le déclencheur à tout va !

Les appareils et les utilisateurs se sont segmentés en deux catégories : le compact « tout automatique » pour les photos souvenirs de vacances, la famille et les appareils réflex, aux multiples possibilités et commandes, pour les amateurs connaisseurs et les professionnels. Les smartphones ont assez rapidement évincé les compacts, du fait des énormes progrès en recherche et développement. Les hybrides (mirrorless), encore plus « numériques et électroniques », ont quasiment remplacé les réflex, en ajoutant encore plus de réglages, sinon de complexité. D’un côté, on produit des images très rapidement et en nombre infini, et de l’autre, on retravaille longuement des fichiers bruts que l’on améliore profondément, sinon les transforme fondamentalement, grâce aux logiciels de développement et de retouche.

https://www.youtube.com/watch?v=WwF6Cd4URF0

Mais peut-être a-t-on oublié un peu l’aspect contemplation et composition, ainsi que la vision naturelle des choses, devant des photos insignifiantes ou des clichés tellement parfaits et aux détails ciselés au rasoir, que ce n’est ni réalité, ni tableau de peinture, ni même œuvre artistique.

Au temps de l’argentique, une pellicule coûtait plutôt cher et ne comportait que 36 poses au maximum. De ce fait, dans une randonnée ou excursion, on ne faisait qu’un nombre limité de photos, et cela ne nous dérangeait pas de trimbaler notre appareil, pour si peu. Ces photos bien composées et cadrées, du moins était-ce ainsi souhaité, évoquaient tout simplement le souvenir d’une contemplation. Un mois de vacances signifiait 72 voire 96 photos, au grand maximum. On faisait avec une sensibilité fixe, dépendant de la pellicule choisie, et il n’était pas possible de tout faire avec du 50 ou du 100 ASA, sans recours à la pose avec pied et déclencheur souple. On réglait sa mise au point manuellement, en observant bien les indications de profondeur de champ, gravées sur l’objectif utilisé. On prenait soin de bien effectuer sa mesure de lumière en semi-automatique, en veillant au bon choix du couple vitesse et ouverture ! Bien évidemment, ces opérations étaient étroitement liées à la composition et à tout ce qui se trouvait, tant au centre, que sur les bords de l’image. Au final, quand c’était réussi, on obtenait de bien belles diapositives Ektachrome ou Fuji, lumineuses et douces.

Après avoir abandonné la photo, quelques années, faute de temps, j’ai découvert la photo numérique avec un petit compact Olympus très simple, offert en cadeau, et de bonne qualité d’image, en conditions lumineuses normales. Bien évidemment tout automatique, il était agréable à utiliser. Plus tard, j’ai essayé divers appareils, au gré des opportunités et des finances limitées, en compact puis en reflex et hybride. Mais, je ne me suis jamais habitué au numérique car les processus ci-dessus était remplacés par des fonctionnalités très diverses et finalement complexes. En ce qui concerne les images, j’ai surtout apprécié le capteur Foveon ainsi que Canon et Olympus, pour le bon rendu des couleurs.

L’écroulement du marché de l’appareil photo, phagocyté par celui des smartphones, engendre une montée en gamme du seul segment subsistant, l’appareil hybride à objectifs interchangeables. C’est une course effrénée vers une technologie très avancée et qualitative, avec comme conséquence des prix en flèche. Les fonctionnalités de ces appareils et objectifs deviennent de plus en plus riches et complexes, avec d’infinies commandes disponibles dont on n’utilisera qu’une infime partie, sauf à passer son temps à faire de la photo, que de la photo ! Cela ne se justifie évidemment que pour de la photo professionnelle très spécialisée.

J’ai donc jeté l’éponge devant cette inflation exubérante. J’ai revendu tout mon matériel Olympus, initialement et patiemment acheté au meilleur prix ou d’occasion et qui risquait l’obsolescence, devant cette montée en gamme, et aussi devant le rachat d’Olympus par JP & Partner qui me laisse très dubitatif. J’ai racheté un petit compact Lumix (très bon marché) limité à une résolution de 12 millions de pixels, bien suffisante, avec lequel je retrouve mes habitudes de réglages simples. Comme il est doté du décalage, je peux rester en mode P, quand je ne suis pas en A ! Ce type d’appareil à petit capteur a tendance à surexposer. La bague est réglée sur la compensation d’exposition que l’on peut apprécier dans le viseur. Avec mon petit Iphone SE 2020, acheté également « d’occas » à bon prix, je peux me concentrer sur la composition et le cadrage. Et je retrouve presque la douceur de mes diapos avec le Lumix, contrairement à l’Iphone parfois un peu « raide » en rendu, bien qu’agréable et équilibré. Et les deux sont en plus suffisamment rapides ! La morale de l’histoire, c’est qu’il se vérifie encore que le mieux est l’ennemi du bien! Le retour à l’argentique peut aussi s’expliquer ainsi !

https://actu.fr/societe/la-photographie-argentique-en-plein-renouveau-comment-expliquer-cet-engouement_58754414.html

Quelques clichés avec le Lumix où l’on voit que même avec un petit capteur, on peut obtenir un certain flou d’arrière-plan.








dimanche 16 avril 2023

Charmant et minuscule !

On parle souvent de mauvaises herbes dans les jardins ! En réalité, si l’on se baisse un peu avec curiosité, on découvre un monde végétal de grande beauté. Et toutes ces minuscules fleurs finissent par constituer un tapis de mille couleurs, à conditions de manipuler la tondeuse avec précaution sinon parcimonie, au printemps, et même attendre un peu ! Savoir garder un jardin au naturel conduit à revoir papillons (dont le Moro Sphynx dès mi-avril), abeilles et tous les polinisateurs, ainsi qu’une multitude d’oiseaux d’espèces variées, outre l’écureuil jouant à cache cache. L’équilibre de la nature se reconstitue un peu.











dimanche 2 avril 2023

Visions printanières...

Images fugitives d'un début de printemps avec ses lumières et couleurs au gré des variations climatiques et des giboulées.....