mercredi 4 avril 2018


Un bien timide printemps !

C’est à très petit pas qu’il revient, en cette première semaine officielle de printemps, après les récentes et fortes gelées qui ont freiné sont essor. Certes, la tour du château se love dans ce bel écrin de floraison, mais les bois portent les stigmates d’un hiver très contrasté et finalement rude, avec ces branches brisées et ces arbres couchés. Pourtant, dans un paysage encore morne et presque monochrome, le sol commence à se piqueter de blanc et cette fois-ci ce n’est pas de la neige, mais les premières et délicates Anémones sylvies qui vont bientôt tapisser tous les sous-bois, rejointes par les jolies Ficaires jaunes. Mais cela reste bien timide, alors que le jardin se colore déjà bien plus nettement, sans atteindre encore son habituelle palette multicolore désordonnées (les plantes, c’est bien connu, choisissent l’endroit qu’elles préfèrent !). C’est donc une semaine bizarre, mi-chèvre mi-chou, où la lumière n’est plus d’hiver mais pas non plus de printemps, en attestent ces images  du château de Gisors lointain, dans une ambiance de fin du monde, très différentes de celles de février.

Les photos ont été réalisées avec  un Olympus E-PM2 et aussi un compact baroudeur Lumix FT20, tout simplement.



Les bois 






                                                                   Le jardin














                                                    Le lointain château de Gisors




On ajoutera un mot sur la retouche photo. Je n’aime pas les photos trafiquées, embellies artificiellement, mais toute photo brute doit faire l’objet d’un traitement car le capteur numérique ne réagit pas comme l’œil humain. Aussi faut-il retrouver et restituer toute l’ambiance et la lumière saisies. Il convient aussi parfois de supprimer un élément disgracieux, impossible à évacuer lors de la prise de vue ou même, avouons le, corriger un petit défaut de cadrage. Mais tout ceci doit s’effectuer avec modération et sans excès. Toutefois, lorsqu'on recherche un effet très particulier ou artistique, la remarque n’est plus légitime car il y a démarche créative et non plus trucage, encore faut-il le dire ! C’est le cas des deux photos ci-dessous. La première manquait de netteté, trop pour être agréable, mais les couleurs étaient douces. On s’est donc amusé à transformer ce flou en effet peinture, avec divers filtres sur différents logiciels (sans aller trop loin car on ne pratique pas à fond les dits logiciels). La seconde manquait de caractère, malgré la vision saisissante de ce rayon de soleil vengeur (les capteurs micro 4/3 ont évidemment une dynamique plus limitée que le full frame !). Elle a donc été totalement transformée en noir et blanc pour lui donner une ambiance messianique, dans l’ombre lointaine de la forteresse de Gisors !




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