Un bien timide printemps !
C’est à très petit pas qu’il revient, en cette première
semaine officielle de printemps, après les récentes et fortes gelées qui ont
freiné sont essor. Certes, la tour du château se love dans ce bel écrin de
floraison, mais les bois portent les stigmates d’un hiver très contrasté et
finalement rude, avec ces branches brisées et ces arbres couchés. Pourtant, dans
un paysage encore morne et presque monochrome, le sol commence à se piqueter de
blanc et cette fois-ci ce n’est pas de la neige, mais les premières et
délicates Anémones sylvies qui vont bientôt tapisser tous les sous-bois,
rejointes par les jolies Ficaires jaunes. Mais cela reste bien timide, alors
que le jardin se colore déjà bien plus nettement, sans atteindre encore son
habituelle palette multicolore désordonnées (les plantes, c’est bien connu,
choisissent l’endroit qu’elles préfèrent !). C’est donc une semaine
bizarre, mi-chèvre mi-chou, où la lumière n’est plus d’hiver mais pas non plus
de printemps, en attestent ces images du
château de Gisors lointain, dans une ambiance de fin du monde, très différentes
de celles de février.
Les photos ont été réalisées avec un Olympus E-PM2 et aussi un compact
baroudeur Lumix FT20, tout simplement.
Les bois
Le jardin
Le lointain château de Gisors
On ajoutera un mot sur la retouche photo. Je n’aime pas les
photos trafiquées, embellies artificiellement, mais toute photo brute doit
faire l’objet d’un traitement car le capteur numérique ne réagit pas comme l’œil
humain. Aussi faut-il retrouver et restituer toute l’ambiance et la lumière
saisies. Il convient aussi parfois de supprimer un élément disgracieux,
impossible à évacuer lors de la prise de vue ou même, avouons le, corriger un petit
défaut de cadrage. Mais tout ceci doit s’effectuer avec modération et sans excès.
Toutefois, lorsqu'on recherche un effet très particulier ou artistique, la
remarque n’est plus légitime car il y a démarche créative et non plus trucage,
encore faut-il le dire ! C’est le cas des deux photos ci-dessous. La première
manquait de netteté, trop pour être agréable, mais les couleurs étaient douces.
On s’est donc amusé à transformer ce flou en effet peinture, avec divers
filtres sur différents logiciels (sans aller trop loin car on ne pratique pas à
fond les dits logiciels). La seconde manquait de caractère, malgré la vision
saisissante de ce rayon de soleil vengeur (les capteurs micro 4/3 ont
évidemment une dynamique plus limitée que le full frame !). Elle a donc
été totalement transformée en noir et blanc pour lui donner une ambiance
messianique, dans l’ombre lointaine de la forteresse de Gisors !
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