lundi 15 février 2021

 Couchers de soleil sur le Château de Gisors!

Lumières changeantes d'hiver suivant les moments......les années......












dimanche 14 février 2021

 Quand les opposés se rencontrent, quel espoir !

A priori, il existe peu sinon pas de point commun entre deux auteurs, Philippe Ginestet et Henri Vincenot. L’un est autodidacte écrivant dans un style simple et direct, commerçant ambulant puis à la tête d’une immense chaîne de magasins de loisir, en plein dans ce siècle tourbillonnant, l’autre est diplômé d’HEC, fin lettré, de l’époque du rythme lent des saisons et des compagnons du tour de France. Et pourtant ! Tous deux ont été derrière le « cul des vaches », dans leur enfance, et cela change tout !

Tout deux livrent une vraie leçon de vie, à base d’observation et de respect du milieu qui les entoure, et notamment des autres, une bonhommie naturelle, une grande joie de vivre. Loin de partager les excès d’une civilisation ultra matérialiste, mécanique, au rythme du diable, sans aucune âme, ils expriment un rejet de l’excès d’esprit cartésien au profit de la redécouverte de l’intuition, l’intérêt de faire des pauses, propices à l’ observation, à la réflexion et donc à la connaissance et compréhension des autres. C’est une synthèse osée, tout autant qu’inattendue, mais elle livre la perspective d’un peu d’espoir !

Henri Vincenot repose dans sa chère clairière de La Pourrie en Bourgogne.

Philipe Ginestet a encore de beaux jours de joie de vivre devant lui et c’est ce qu’on lui souhaite.



J’ai reçu le mail de Philippe Ginestet avec curiosité et intérêt. C’est la première fois qu’un tel évènement arrivait. Je suis donc allé chercher mon livre et m’y suis plongé avec beaucoup d’attention. Je l’ai lu entièrement, attentivement et quasiment d’un trait, comme si je respirais enfin un oxygène frais, dans une franche lumière ! J’y ai trouvé tout ce qui m’anime et ce à quoi je crois, sans exception ni réserve ! Au milieu d’un paysage rempli d’humanoïdes programmés comme des cartouches de jeux vidéo, dépourvus d’âme, jouant les capitaines d’industrie (souvent sans en assumer les risques et conséquences à long terme), reproduisant les jeux de rôles de leur école, et qui vous reprochent de ne pas être cartésien, d’avoir trop d’empathie, etc….que faire sinon battre en retraite et se replier, assailli de toutes parts ! Et ce qui vaut pour le monde de l’entreprise se décline pour toutes les gouvernances ! Eh bien ce livre redonne espoir et fédère les énergies ! Finalement, on peut dire aussi, avec malice, qu’il éclaire, a contrario, la genèse du phénomène incontrôlable des gilets jaunes ! En effet, savoir écouter, respecter et valoriser, ce n’est pas faire des moulinets avec les bras et parler avec emphase, avec pour seul exercice le tour de la table de réunion sous les lambris parisiens ! Ce livre, tout le monde peut le lire. Il est écrit dans un style simple, explicite et alerte, et l’autodidacte se débrouille « vachement » bien ! On peut espérer qu’il inspirera et induira, a minima, un débat positif. Philippe, nous vous remercions sincèrement !



Sans nul doute, Henri Vincenot doit-il être considéré comme un grand écrivain du 20ème siècle ! Sa plume alerte, élégante et précise, au vocabulaire particulièrement riche, des idiomes régionaux au français le plus pur, souligne combien une langue vit par son évolution naturelle, laquelle ne saurait se décréter artificiellement par des idéologues… La vivacité, sinon la truculence de son expression, restitue à merveille le milieu de son enfance et de sa jeunesse, faisant de son récit, un trésor d’Histoire sociale et des arts et traditions populaires. Mais au-delà de l’aspect littéraire, Henri Vincenot nous livre un message existentiel. Dans son enfance, les Hommes vivent en symbiose avec le milieu environnant.  La nature offre tout ce dont on a vraiment besoin et le renouvelle chaque année de façon équilibrée. En bon Gaulois, les villageois chassent le sanglier, présent à profusion, parmi bien d’autres espèces. Outre l’agriculture, les outils sont produits par l’excellence des maîtres compagnons du tour de France. Mais il sent bien que cet équilibre subtil va se rompre, sous la pression de la mécanisation et des automatismes productivistes de l’industrie, de  là notamment, son aversion pour les mathématiques et les ingénieurs, le développement de la cohorte des ouvriers routiniers asservis. Le temps s’accélère, remplaçant le vivre au rythme lent mais solide des jours et des saisons. Le charme et l’harmonie se rompent ! Ce livre est un vrai guide de vie, une philosophie de la Terre ! On pourra faire un parallèle avec une région fort différente, chez Erckmann-Chatrian et l’Ami Fritz !