samedi 23 juillet 2016

Le siècle des lumières !

Le 18 juillet à 22h20, la lune s’est positionnée juste au-dessus de la Tour Jean-Jacques Rousseau de Trie, comme une lanterne diffusant sa lumière lointaine mais insistante, faisant écho à la présence persistante du philosophe, pâle reflet posthume du siècle des lumières, pour nous rappeler que l’obscurantisme, la prétention  et la cruauté de notre époque ne peuvent pas être une fatalité !


Ce n’était certes pas une bonne idée de faire ces clichés à main levée avec un Sigma SD 14 qui ne supporte pas les basses lumières  mais il faut parfois faire vite. Cela étant, l’imprécision de ces images, avec le rendu si spécial du capteur Fovéon, ajoute encore à cette impression surréaliste et symbolique. On n’a d’ailleurs pas hésité à en reproduire en Sépia à l’ancienne, pour souligner toutes les interrogations et méditations du temps présent.








Sauvetage désespéré d’une nichée d’hirondelles rustiques


Depuis bientôt 10 ans, un couple d’hirondelles rustiques a élu domicile dans le garage, à la belle saison, et donne naissance à des petits. Un nid a donc été élaboré, selon les règle de l’art, sur le tuyau d’évacuation des eaux usées (et donc tièdes) de la cuisine et de la salle de bains, fournissant ainsi un pseudo « chauffage central ». L’année dernière, le printemps très chaud et sec a conduit nos hirondelles à déserter ce nid vieillissant et à en construire un autre plus au frais. Cette année, avec  un printemps froid et pluvieux, elles ont fait exactement l’inverse en réintégrant le vieux nid. En ce mois de juillet, notre couple a vu éclore 4 œufs avec comme corollaire un ballet incessant pour nourrir les petits. Tous les soirs, je me suis discrètement assuré  que tout semblait normal. Or le 12 juillet, le nid s’est écroulé (vétusté, humidité du printemps ?) avec  les petits, entre 22 heures et 23 heures, deux oisillons étant coincés à terre, 2 mètres plus bas, sous la moitié du nid, et les deux autres ayant roulé loin sous la voiture. Très rapidement, on a dégagé les petits coincés et récupéré délicatement les autres sous la voiture, en poussant doucement  cette dernière pour pouvoir les prendre. Par chance, les quatre oisillons étaient encore vivants mais les parents avaient fui dehors. Très vite, nous avons dû trouver un nid de remplacement (une corbeille en osier garnie avec la moitié du nid écroulé, de la bourre filandreuse ayant servi aux œufs de Pâque en chocolat et des mouchoirs en papier). On y a placé la nichée et mis ce nid de fortune sur le capot de la voiture. Au petit matin, un petit était hélas mort, sans doute du fait d’un fort traumatisme non apparent, mais les trois autres étaient bien vivants et les parents volaient au-dessus de la voiture très déconcertés. On a alors pensé à remettre la corbeille dans la situation de l’ancien nid. Pour ce faire, il fallu faire très vite sans renverser ce nid de fortune, en le suspendant au tuyau avec du fil électrique et en prenant soin de fixer également un « antibalançant », pour éviter une nouvelle catastrophe. Les parents ont compris tout de suite et le ballet du nourrissage s’est poursuivi avec des petits semblant apprécier la bourre et les mouchoirs!. Quelques jours plus tard, les oiseaux ont pris leur essor. Comme toujours dans une couvée, il y a un téméraire qui décolle vite et un timide très réservé qui est en général aussi très familier !  Nos trois miraculés volent maintenant de leurs propres ailes mais toute la famille se retrouve le soir  pour dormir dans le garage ! Ces hirondelles donnent de la vie avec les autres animaux du jardin, comme notamment le hérisson ou le petit accenteur mouchet !