jeudi 24 février 2022

24 février 2022…………jour de deuil !


Il y a quelques années, je suis allé voir et écouter les chœurs et danses de l’armée russe de Saint Pétersbourg. J’ai été impressionné par la qualité musicale, l’élégance et la courtoisie à l’égard de la France, nos relations avec la Russie étant si particulières, depuis fort longtemps.

Ce jour, au réveil de bon matin, j’ai entendu l’annonce redoutée de la folie de l’attaque de l’Ukraine. C’est une grande tristesse pour les courageux Ukrainiens mais peut-être encore plus, à moyen et long terme, pour ce très grand peuple russe, à l’âme immense. Il y avait en effet pour eux, une place de choix, sinon essentielle, dans la culture, la recherche fondamentale et l’économie de notre Europe. Hélas pour eux, la porte se ferme. Ils risquent en outre de devenir les nouveaux « ouïghours », la Chine étant ravie, à terme, de récupérer cet immense territoire peu peuplé et doté de grandes richesses.  L’économie russe est celle d’un pays intermédiaire, au PIB modeste, basée sur les matières premières et l’armement.

Les Ukrainiens ne pardonneront jamais, surtout avec le souvenir des exactions staliniennes passées, qui avaient d’ailleurs conduit un certain nombre d’entre eux, à soutenir les allemands, perçus comme des libérateurs, ce qui évidemment n’a pas duré ! Les Ukrainiens ne sont en aucune façon nazis !

On constate avec tristesse que l’Histoire se répète, de la façon la plus sordide, comme dans les années 1930. Vous souvenez-vous ?

La doctrine fasciste se résumait à deux choses : « tout dans l’Etat et rien hors de l’Etat » ; « Le fascisme considère la vie comme une lutte ».

La direction de l’Allemagne était aux mains d’un dictateur absolu et brutal, assisté d’un cercle restreint de courtisans plus ou moins appréciés, se partageant l’administration, en suivant aveuglément leur « guide », sans jamais le contredire.

Ce « guide », rempli de rancœur, aveuglé par une prétention et une soif inextinguible de pouvoir, conduisit son pays à la ruine. « Vous ne reconnaîtrez pas votre ville de Berlin dans 10 ans » disait-il ! Un cœur lourd et acide ne peut pas raisonner correctement, surtout avec une vision très stéréotypée, manichéenne, des bases de réflexion erronées.

La diplomatie était menée de la façon la plus fourbe, avec une duplicité sans limite, sans scrupule, et une absence totale de respect pour les interlocuteurs.

Le tout était orchestré de façon très théâtrale, avec beaucoup de mise en scène.

Le développement du pays se limitait à l’industrie d’armement et aux matières premières.

On peut hélas tout dupliquer à l’identique aujourd’hui, avec comme seule différence, un dirigeant beaucoup plus intelligent et donc encore plus criminel ! Dans tous les cas, nous sommes face à un révisionnisme conservateur brutal, se basant sur un modèle virtuel irréel et de tout façon dépassé, comme un délire psychotique.

Quand on pense que l’on a évincé brutalement de nombreux souverains, avec des conséquences énormes pour les populations, pour presque toujours aboutir à un césarisme implacable………

Aujourd’hui, le nouveau césar vient de souder indéfectiblement l’unité nationale ukrainienne et ouvre une ère difficile pour son propre pays. La grande Russie ne sera pas ! On peut être un tacticien fourbe, sans être pour autant subtil en géopolitique……………….

Il nous manque le mahatma Gandhi !


Après trois semaines de guerre, c'est le plus total écœurement, la plus grance infamie. A Mariupol, les russes ont refait Stalingrad à l'envers. Ailleurs c'est aussi la désolation. On tire sur les familles, les enfants!

 Rien, absolument rien ne peut justifier une telle cruauté, une telle barbarie et une telle lâcheté sur des innocents! Il n’existe qu’un chemin pour les anges du diable, c’est l’enfer, du commandant à l’exécutant ! Un vrai militaire qui a le sens de l’honneur n’effectue pas un tir direct sur un immeuble d’habitation ! Un proverbe dit : « qui sème le vent récolte la tempête » ….qui repartira dans les bagages des criminels. A minima, il y aura des décennies d’ostracisme pour eux et leurs admirateurs.

Les russes viennent d'effacer d'un coup de gomme le courage salué de l'armée rouge dans sa lutte contre le nazisme car ils font de même et ce qui sous tend tout cela c'est l'omniprésence d'un Etat totalitaire dominé par un seul homme et où la seule loi c'est la force. Cela s'appelle le fascisme de Benito Mussolini, mis en application par Adolf Hitler.

Et pendant ce temps là, le « Z »ombiland continue à boire les paroles de Nosferatu, sans se préoccuper des assassins et pillards des hordes sauvages d’Attila, sans foi ni loi. Un sarcophage de verre tombe pour très longtemps sur ce pays, comme un Tchernobyl moral.

Après l’élan naturel général de solidarité, il faudra, de la même façon se préoccuper de la reconstruction. Pour cela, les lingots d’or des envahisseurs seront utiles ainsi que la récupération et le recyclage des vieilles ferrailles « Z » laissées sur place.  En France, dans les chemins de fer, le matériel marqué "Z" est destiné à la ferraille.....prémonition? Bien que le courage des ukrainiens soit sans limite (un exceptionnel Président et de formidables combattants, une population solidaire) et soulève respect et admiration, il sera bien utile, de leur prêter main-forte avec une multiplicité de talents, pour ceux qui pourront se rendre disponibles.

Espérons que le fruit pourri des vassaux de la Chine tombe vite pour épargner beaucoup d'innocents. Mais pour cela, on regrettera fortement la tiédeur de l'Inde qui aurait pu apporter une aide diplomatique précieuse, par son poids, son histoire et sa philosophie.

Passionné d’Europe Centrale et Orientale, je n’ai malheureusement pas réussi, autrefois, à atteindre l’Ukraine, au potentiel très grand, comme je le souhaitais, mon patron toujours extrêmement prudent, n’ayant nulle envie du moindre risque industriel. Pour moi, l’Europe de l’Atlantique à l’Oural gaullienne et la maison commune européenne de Mikhaïl Gorbatchev, étaient des évidences, de même que l’interdépendance des économies, au bénéfice du continent en entier. Face à la fragilité de notre monde et à tous les problèmes qui peuvent nous affecter, l’union fait la force, par la conjugaison des énergies et des talents ! Tout ceci est définitivement mort, la Russie ayant fait le choix du retour à l’URSS, à la guerre et à son rideau de fer. Ce qui est infiniment triste, c’est aussi de voir combien le peuple russe soutient cette guerre, parfois de façon hautaine, sinon narquoise. Face à la misère et à la mort, c’est indécent. Nous avons été bernés, comme le fit l'Allemagne nazie dans les années 30. J’ignorerai dorénavant tous ceux plus ou moins proches de la Russie. Quant à l’argument de l’OTAN, soutenu également par des candidats populistes à l’élection présidentielle, il est spécieux. Lors de la chute du mur de Berlin, les anciens pays satellites ont été demandeurs, pour se prémunir du joug passé des soviétiques et non l’inverse. Ils avaient peur ! Souvenons-nous, parmi d’autres choses, que les soviétiques se sont écroulés eux-mêmes, avec notamment quelques faits marquants, comme Tchernobyl ou la catastrophe écologique des régions de la mer d’Aral etc…….On peut hélas (pour les russes) se demander si les dernières conversations entre les USA et la Chine, ne préfigurent pas un nouveau Yalta : mains libres données à la Chine, pour coloniser la Russie, contre une relative modération durable en mer de Chine ( ??). L’avenir nous le dira car loin d’être fini, tout commence ! L’erreur impardonnable ayant étant commise, personne ne peut encore mesurer les conséquences géopolitiques de cette lamentable absurdité criminelle.



En illustration, deux affreuses œuvres d’Adolf Hitler (peintre viennois raté) tristes et sombres, avec toujours comme dominantes, les tons froids dont beaucoup de marron…………… 

Au bout de ce 49ème jour de guerre, tout a déjà été relaté par les correspondants de guerre et les témoins. La frontière nous séparant de la barbarie est maintenant à l’est de l’Ukraine. Au-delà, c’est un environnement pétrifié dans le passé irréel, la brutalité, les déclarations que même leurs auteurs ont du mal à exprimer comme si c’était vrai [J’ai aussi connu, il y a fort longtemps, un directeur (parmi bien d’autres heureusement à l’opposé) qui finissait par croire ce qu’il disait à la fin de son exposé……C’est éminemment toujours nuisible], la prévarication, l’amoralité. Les Ukrainiens étaient, paraît-il, des nazis et des drogués………Les individus des hordes sauvages de l’occupant, incultes, assassins et pillards, sont saouls et drogués, selon les habitants terrorisés. Ils se conduisent comme les « Einzatzgruppen » d’Adolf Hitler et ses proches! Il est donc bien vrai que c’est celui qui le dit qui y est ! En dehors des bombardements à outrance, comment peuvent-ils combattre de vrais adversaires militaires et non pas des civils désarmés ? On est loin de la grandeur passée de la Sainte Russie………….Lutter contre les éléments, se battre contre l’adversité, construire, bâtir est déjà si difficile et si noble. Je ne comprendrai jamais ceux qui ne pensent qu’à tout détruire et à anéantir. C’est le signe d’un esprit inculte et sans sans horizon mental..


21 septembre 2022 – Assemblée générales des Nations Unies


D’un comédien badin et léger, la situation dramatiquement tragique de l’Ukraine a révélé un authentique Homme d’Etat, un personnage clé de l’Histoire que l’on retrouvera dans les premières pages des manuels scolaires et des ouvrages de recherche.

A contrario, quelques lignes suffiront pour effectuer une analyse comparative de la psychologie de deux petits dictateurs aux profils parallèles, l’un au XXème siècle, l’autre au XXIème siècle, ou comment les périodes troublées et incertaines favorisent l’émergence de despotes à l’éducation et à la culture insuffisantes, sinon nulles notamment pour le premier, lesquels ont provoqués d’épouvantables souffrances et ruiné leur pays, moralement, physiquement et socialement.


dimanche 20 février 2022

 La vie quotidienne au 19ème siècle.


J‘ai choisi de lire deux œuvres d’auteurs radicalement différents, tant en ce qui concerne leur histoire, leur parcours, leur style, leur région. Pourquoi s’intéresser au 19
ème siècle, tout simplement car il est fondateur de ce que notre vieux pays est devenu et aussi parce qu’il marque une rupture fondamentale des sociétés traditionnelles.

Pierre Piérard est un universitaire émérite du nord de la France, spécialiste du monde ouvrier et auteur d’une excellente thèse sur la vie ouvrière à Lille sous le second empire. J’ai choisi cette région en référence à mes origines familiales lilloises et minières.

Henri Vincenot est un merveilleux conteur bourguignon, auteur de nombreux romans et ouvrages, fin observateur et connaisseur de la vie rurale de sa région.

Le métier, l’essence de l’historien, c’est de faire revivre tout ce petit monde disparu, à partir de documents les plus divers et disparates, chacun fournissant un petit indice d’une situation. Il faut rechercher, lire une multitude infinie de papiers et parvenir à faire le lien entre eux, pour comprendre toute une époque, un contexte, des faits, des mentalités et actions de tout ce petit monde disparu, avec ses joies, ses peines et ses espérances…..C’est une véritable enquête de détective, à partir des actes de l’état civil, des délibérations des conseils municipaux, des ordonnances royales et arrêtés préfectoraux, des rapports de police ou du bureau d’aide sociale, de toutes les statistiques (nombre de chevaux, carioles, morts du choléra……), des différents cadastres etc……Malheureusement, les séries sont souvent discontinues et relier néanmoins tous les éléments, pour en faire un récit descriptif, n’a rien de simple, sachant qu’on ne pourra pas tout dire. Un livre d’historien est donc souvent ardu à lire, de par les descriptions précises mais aussi l’inégalité de contenu et de connaissance, du fait de la discontinuité des sources. Pierre Piérard restitue bien la vie des gens du nord au 19ème siècle, en ce qu’elle a notamment de diverse, entre le monde industriel, rural, maritime. C’est un livre d’une grande richesse.

Sans nul doute, Henri Vincenot doit-il être considéré comme un grand écrivain du 20ème siècle ! Sa plume alerte, élégante et précise, au vocabulaire particulièrement riche, des idiomes régionaux au français le plus pur. La vivacité, sinon la truculence de son expression, restitue à merveille le milieu de son enfance et de sa jeunesse, faisant de son récit, un trésor d’Histoire sociale et des arts et traditions populaires. En effet, la matière constitutive de son livre provient quasiment exclusivement du récit des anciens, soutenue par une très grande érudition (ses seules sources documentaires). Au 19ème siècle, en Bourgogne, l’espérance de vie moyenne est faible (46 ans) mais ce n’est qu’une moyenne qui cache une très grande dispersion. La mortalité infantile était très forte dans les deux premières années de vie (diphtérie, Méningite,  Typhoïde). Les médications à base de plantes n’y pouvaient hélas rien, contrairement aux autres affections, les paysans étant très forts en pharmacopée. Mais si l’on franchissait certains caps, alors on vivait très très vieux, permettant ainsi à plusieurs générations de cohabiter ensemble ! Henri Vincenot a donc pu avoir accès à des souvenirs d’une très grande richesse, de ses grands-pères, grands-mères, arrières grands-pères, arrières grands-mères, oncles etc….Son récit nous permet de revivre exactement et directement, sans interprétation, dans l’ambiance des paysans de Bourgogne et il est captivant !

Si l’on me demande quel livre j’ai préféré, ce n’est pas celui de mes origines, en dépit de son intérêt. En effet, je préfère la vie des paysans bourguignons. Ils ont une existence rude en symbiose avec la nature, avec des traditions et croyances (notamment racines de syncrétisme religieux avec le christianisme) qui remontent à la nuit des temps. Leur organisation sociale, avec ses codes reconnus de tous, est articulée autour de la famille et du village, les activités d’itinérance (il y a du monde sur les chemins !) jouent aussi un rôle de diffusion de l’information. La nature offre tout ce dont on a vraiment besoin et le renouvelle chaque année de façon équilibrée car le bourguignon prend soin de son milieu. Quand il fait des coupes de bois, il nettoie la forêt. En bon Gaulois, les villageois chassent le sanglier, présent à profusion, parmi bien d’autres espèces et la famille se réunit pour la veillée l’hiver, au coin de l’âtre (rôle du feu). Outre l’agriculture, les outils sont produits par l’excellence des maîtres compagnons du tour de France. Au final, cette vie très équilibrée et rythmée par les saisons, cette civilisation lente, apparaît comme vecteur d’équilibre et même d’une certaine plénitude.

Dans le nord, l’industrie présente de très bonne heure, a fait éclater toute organisation sociale ancestrale, déjà mise à mal par tant d’influences extérieures antérieures. Le nord est en effet une terre de passage et de contact, contrairement à la Bourgogne. Les familles et les Hommes sont broyés physiquement et moralement dans l’outil industriel. Les conditions de vie sont effroyables (promiscuité, hygiène, malnutrition) et le travail est un enfer sans fin et dangereux, que ce soit dans les filatures ou au fond de la mine. L’espérance de vie est réduite pour tous. Il suffit de visiter les cimetières, pour constater la vie brève de nombreuses nations venues se fondre dans le brulot de l’industrie. Si les hommes aiment se rendre dans l’estaminet, c’est que ce lieu est mieux éclairé, mieux chauffé et plus agréable que leur propre maison. La pauvreté conduit à vivre à crédit (l’ardoise de l’épicier) pour sa subsistance. La cellule sociale c’est la mine ou la filature, comme un maître impersonnel et sans pitié. Il faudra attendre le 20ème siècle bien engagé, pour que les conditions de vie des mineurs deviennent plus tolérables, la fosse devenant également plus protectrice socialement, en pourvoyant à des logements corrects. Autour du corps social de la mine prévoyant tout (logement, médecin, commerces, bourses pour les jeunes, pension pour les veuves…..), se récrée alors une culture sociale familiale bien particulière. La fin brutale de l’exploitation laisse un pays en crise et sans repère, qui ne conserve souvent du 19ème siècle que l’estaminet et le crédit, pour son plus grand malheur. Heureusement, la région se renouvelle et se redresse par l’inventivité et l’ardeur de ses populations.

Henri Vincenot sent bien que l’équilibre subtil qu’il décrit va se rompre, au fil du 19ème siècle, sous la pression du modernisme et notamment en Bourgogne, de l’irruption du chemin de fer (qui dans le nord, est le support de tout le reste, avec aussi de rudes métiers).

Après d’autres lectures, je me tournerai également vers « la vie quotidienne en Normandie au temps de Madame Bovary », autre lecture proche de ma deuxième origine. Je ne sais pas si je retrouverai ce « Friluftsliv » des norvégiens, que l’on pourrait traduire par « la vie au grand air » et la simplicité, concept qui me convient parfaitement et que j’ai bien plus retrouvé en Bourgogne.

 







SUITE!


 J’ai eu un peu de mal à entrer dans l’ouvrage d’André Guérin, du fait d’un style journalistique avec notamment des phrases sans verbe. Cela étant, très rapidement, on ressent l’esprit normand au travers de ce style, dans un récit très bien documenté.  L’ambiance est fort laborieuse, méticuleuse sinon procédurière, sur un fond de grande pauvreté, que ce soit chez les gens de la mer ou ceux de la terre, dans un contexte de fortes disparités sociales avec, à l’opposé, les notables louis-phillipards. Entre une haute société assez guindée, fort policée mais peu homogène (bourgeois, aristocrates orléanistes ou légitimistes) et le peuple, on s’amuse finalement assez peu, sauf lors des foires. Chacun gère ses intérêts avec finesse sinon en finassant. Les normands sont souvent pauvres, notamment les marins vivant dans des conditions très misérables, avec cependant de fortes disparités de situations (terre-neuviens, marins « locaux », marins de commerce). Ce n’est certes pas l’épouvantable enfer du nord, mais c’est souvent une terrible précarité. En Normandie, on est plutôt discipliné et traditionnel. Il y eut un peu de chouannerie et l’on respecta Charles X et bien plus encore Louis Philippe 1er. Comme partout en campagne, on retrouve la veillée, les coutumes familiales…….Les références et la documentation sont excellentes, sans doute également basée sur un peu de vécu familial mais surtout sur de très nombreuses lectures d’ouvrages.

Entre les trois ouvrages, je préfère celui d’Henri Vincenot qui fut un merveilleux conteur et qui tirait ses sources directement de sa famille à la très grande longévité, ce qui ne fut hélas pas son cas. Il y a ensuite l’esprit bourguignon que je connais par une branche familiale par alliance et qui est extrêmement réjouissant et joyeux. Souvenons-nous d’un personnage aussi truculent que totalement dévoués aux autres et qui fut une grande figure publique : le chanoine Kir, Député Maire de Dijon !

Cela ne retire rien aux deux autres excellentes études auxquelles tout me rattache, moi le flamand avec une pincée d’espagnol, comme le fut la Flandre (mon arrière-grand-mère se nommait Gumez) et moi aussi le normand, tous issus de la terre puis broyés par le monde industriel ou orientés vers l’artisanat, avec parfois des parcours inattendus ! Mon arrière-grand-père mineur à Hénin Liétard est né à…Grenelle (état civil reconstitué « grâce » aux « sympathiques » pétroleuses de 1871…..) et des membres de la famille résidaient déjà à Suresnes vers 1900………curieux destins croisés qui n’ont rien à envier à notre époque et réciproquement……………..

 

mardi 15 février 2022

La pensée

Conscience, réflexion, perception, sensation, mémoire, échange et donc adaptation à son environnement …..sont constitutifs de la pensée. Les humains se sont appropriés la pensée comme signe de leur supériorité sur le vivant….Ils affectionnent donc tout particulièrement l’adjectif de cartésien, réduit à un concept élémentaire de « compter, classer, diviser, sens de l’abstraction…… ». Mais Henri Vincenot ne déclarait-il pas que les chiffres tuent la poésie ? En faisant cela, ces humanoïdes mutants des sociétés modernes, laissent de côté un élément essentiel, l’intuition, propre aux sociétés ancestrales ou à la « civilisation lente », toujours selon Henri Vincenot. Or, la communication avec un animal et notamment un chat, s’établit avec une grande facilité, quand on a appris à se connaître et identifier les attitudes. Car les animaux ont la mémoire des gens, même s’ils ne vivent pas en permanence avec vous. Et d’ailleurs, même en parfaits inconnus, il n’est pas rare qu’en randonnée, un chat faisant la sieste, vous rende votre « bonjour le chat », par un miaou bref et expressif ! Cela s’appelle tout simplement l’intuition ! Quand on se connaît bien, tout l’échange est dans le regard profond, intense, curieux et confiant ! Essayez avec un chien, cela marche aussi mais de façon différente, évidemment !