La marée du siècle en baie de Somme
Ce 21mars 2015, la baie a retrouvé sa physionomie du 19ème
siècle, en un spectacle grandiose. En effet,
le schorre a été entièrement recouvert à marée haute, faisant oublier un
ensablement rapide et inéluctable. C’est
un spectacle rare.
Les photos montrent la rive nord de la baie de Somme. La
rive sud recèle également de très belles échappées, notamment depuis le très
beau site de Saint-Valéry sur Somme et son riche patrimoine. Malheureusement,
depuis le retour d’une certaine prospérité et le renouveau de la notoriété de
la baie de Somme, cette charmante localité est devenue inabordable et sa visite
ne peut se concevoir qu’en dehors de la haute saison, des grands événements, du
samedi et du dimanche.
Les photos montrent d’abord la montée de la marée, vers le
fond de la baie, puis la pleine mer depuis l’extrémité nord du Crotoy, à proximité
du Marquenterre, avant de revenir, toujours à marée haute, du sud du Crotoy vers le
fond de la baie.
On pourra certes considérer que beaucoup de photos se ressemblent
mais, entre l’eau, la terre et le ciel,
ce sont les variations de lumière qui font toute la différence, en ce jour au
climat très contrasté et changeant. C’est d’ailleurs cela qu’aimaient les
peintres notamment impressionnistes, parmi
lesquels Degas, Boudin, Tattegrain, Seurat, Toulouse Lautrec et aussi l’enfant
du pays, Alfred Manessier, qui ne se lassait jamais des changements perpétuels
et rapides de lumière et de couleurs. Ce grand artiste a laissé à sa région un
joyau du patrimoine, les vitraux de l’église du Saint Sépulcre à Abbeville, que tout peintre ou photographe se doit d’aller
admirer.
En clin d’œil aux peintres, les deux premières photos sont des effets peinture de
la sélection de deux images extraites d’une vidéo hasardeuse. C’est ma seule
concession aux effets logiciels car je déteste les « traficotages »
sous Lightroom, dont il ne ressort que des visions artificielles de type dessin animé trop lisses et trop
parfaites ! Je me contente, en « développant mes RAW », que
de corrections de défauts d’exposition (luminosité, balance des blancs voire petites
erreurs de cadrage…), c'est-à-dire essentiellement ce qu’un capteur numérique peine un peu
à restituer automatiquement, notamment les grands écarts de luminosité.
Les photos ont été prises au Canon 60D avec un 17-85mm même
marque. La plupart des photos au nord du Crotoy ont aussi été effectuées avec
un 55-250mm Canon.