dimanche 8 septembre 2024

Dieppe : une lumière vacillante mais vive, entre ciel, mer et campagne

Faire vivre une agglomération de 50.000 âmes, éloignée des grands centres économiques n’est pas une sinécure. Et même dans un environnement admirable, l’absence d’un très grand site de France, à l’instar de la baie de Somme -qui a fait sortir Saint Valery sur Somme d’un quasi-oubli et d’une certaine pauvreté-, il est très difficile d’assurer la prospérité et le renouveau urbain. Il faut donc faire des choix. On imagine que pendant de nombreuses années, ce n’est pas le patrimoine historique qui a été privilégié et cela se voit. L’activité tertiaire reste dominante mais l’économie locale conserve une dimension industrielle forte, avec des noms prestigieux comme Alpine, sans oublier les activités maritimes. Au niveau désenclavement, la suppression de la liaison ferroviaire directe (jugée peu attractive, du fait de l’absence totale d’entretien et de modernisation) constitue une faute impardonnable.

C’est une ville au passé prestigieux, qui connut d’intenses heures de prospérité et de gloire mais aussi des périodes sombres et dramatiques. Elle recèle un patrimoine architectural et de sites exceptionnel ! Ses lumières changeantes, aux couleurs pastelles infinies, ont enchanté les peintres impressionnistes. « Dieppe est un endroit admirable pour une peintre qui aime la vie, le mouvement, la couleur ». Camille Pissaro.

Quand on parcourt les rues, il se dégage l’impression d’une ville un peu triste, grise et poussiéreuse. Pourtant, après des décennies au fil de l’eau, un travail considérable été réalisé. Par exemple, le quai Henri IV, le quartier Saint-Jacques mettant si bien en valeur l’architecture typique dieppoise, la résurrection de la maison Miffant et l’église Saint-Rémy, attestent de superbes restaurations. Compte tenu de l’état initial menaçant presque ruine de cette dernière, on est agréablement stupéfait par l’immense travail artistique et de rénovation générale bu bâti accompli, et ce même s’il reste encore bien du travail. Par contre, l’état de l’église Saint-Jacques est inquiétant (chutes de pierres, chapelle Jean Ango en déshérence etc…). Dans une ville moyenne isolée, qui doit faire face à tant de sujets, comme un esquif dans la tempête, il n’est pas facile de parer à tout simultanément, surtout, quand à quelques centaines de mètres, on a la responsabilité de deux églises imposantes, joyaux du patrimoine ! En tout état de cause, même avec beaucoup d’argent qui tomberait du ciel, il ne serait pas sain de faire de Dieppe une ville musée, comme un sou neuf ! Car Dieppe reste avant tout un port avec ses activités diverses, lesquelles ne sont pas celles d’un salon de thé ! Il faudra un juste équilibre pour dynamiser le tourisme, apporteur de richesse, en sachant faire la différence ! Facile à dire !! Mais il est déjà fort plaisant d’y venir et d’y revenir !

(Photos ancien compact Lumix TZ70).























Prairie fleurie !

Après les labours, les semences, la croissance puis la récolte, voici de belles praires fleuries à Trie-Château, pour la joie des innombrables papillons et autres insectes et le repos de la terre. Cela rappelle l’assolement triennal ! A quand la vaine pâture ? Voire, à quand la liberté de circuler dans les bois et forêt ? A ce niveau, l’ancien régime était finalement bien plus libéral (sic) !