dimanche 23 novembre 2014

Au bout du monde sur le chemin des vaches !


Il commence, en sa partie nord, à la sortie de Villers sur Trie, dans la « vallée des boudins » et un calvaire en marque l’entrée. Le chemin s’élève doucement dans les champs,  avec un point de vue dégagé, jusqu’à……….un portail car on en a « privatisé » quelques centaines de mètres ! Pour le retrouver plus loin, il faudra donc descendre plus bas, dans la « vallée des boudins » , jusqu’au joli chemin du bois de l’Aunette qui conduit à la ferme des Kroumirs. D’abord goudronné, il serpente au milieu des prés, avant de pénétrer dans la très belle futaie du bois. Peu avant la ferme et la bifurcation du chemin des vaches, il s’achève en chemin « rustique » fort gadouilleux. C’est la pleine nature et la ferme se niche dans un vallon idyllique, loin de toute civilisation. On y rejoint la partie nord du chemin des vaches qui court en sous-bois, le long de ce vallon où paissent les animaux,  jusqu’aux abords de Villers sur Trie et……….l’autre portail qui entrave la promenade !  On se croirait revenu avec délice, au 18ème ou au 19ème siècle, sans les bruits de notre civilisation ultra matérialiste, si ce n’était la bâtisse de la ferme et ses engins modernes. Le fermier s’inscrit parfaitement dans ce cadre bucolique, prenant le temps de répondre avec le sourire, aux questions sur ses produits, sous son grand bonnet de laine. Dans ce cadre isolé, les chiens eurent vite fait de sentir de loin un « animal étranger » et vinrent à ma rencontre. Il a suffi que je leur dise qu’ils étaient  « des beaux chiens » pour qu’ils reconnaissent en moi l’un des leurs, certes un peu bizarre, et qu’ils cessent leurs aboiements ! Cet endroit serait le paradis si, à l’instar du « Dormeur du val » de Rimbaud, il n’y avait eu la fusillade de plusieurs résistants par les nazis en 1944 et dont une stèle rappelle la mémoire.
La partie sud du chemin des vaches se poursuit jusqu’aux environs de Gisors et commence par un très beau chemin que nous n’explorerons par prudence,  qu’à la fin de l’hiver, quand la chasse sera fermée.  Quand on voit certains panneaux, à différents endroits, « tir à balles », cela incite à la prudence. En cette année du centenaire de la Grande Guerre, cela désolerait les Poilus, eux qui souhaitaient seulement entendre le chant des oiseaux !

Les photos prises sur le chemin des vaches et dans la vallée des boudins (voir également la fin de la page rêveries automnales avec un petit Canon G7), ont été réalisées avec un simple Canon 1100D. Les « pros » me reprocheront les cadrages, le bruit numérique, enfin tout ! Mais peu m’importe le carcan des règles. Je préfère m’imaginer ce que Claude Monet aurait interprété de telles lumières, couleurs et formes. Et puis, le bruit numérique, dans la brume au couchant, c’est aussi un ensemble de taches de lumières et de couleurs !












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