Gisors, l’un des plus beaux détours de France ?
Assurément, même si la porte normande ne figure pas dans le
guide du même nom. D’aucuns diront, il n’y a rien d’original dans ces images, c’est
du déjà vu, la ville…on connaît ! Certes, ils auront sans doute raison
mais on ne s’en lasse pas et c’est un signe évident de l’intérêt de cette belle
cité, en dépit des tristes destructions de la dernière guerre. Il subsiste en effet un très riche patrimoine et la ville
conserve un fort caractère, avec des édifices d’architecture fort variée, pour
autant qu’on saura lever les yeux, en ne se limitant pas aux vitrines du rez-de
chaussée, déballage ordinaire de la société consumériste. On pourrait encore augmenter son attrait, par
exemple en repensant l’aménagement de l’ancienne place des carmélites, ensemble
assez vide, en restaurant le Passage du Monarque, dans le cadre de la poursuite
des travaux du château, en recherchant et soulignant les vestiges de vieilles
demeures (portes cochères, bâtiments modifiés….), en corrigeant certaines
erreurs de reconstruction (exemple rue de Paris avec une copie disgracieuse de
bâtiments médiévaux, facilement rattrapable au demeurant) etc… Tout peut se
discuter en soulignant combien tant de choses intéressantes ont déjà été
faites.
Si l’on veut vraiment apprécier le charme d’une telle
promenade, il vaut mieux cheminer au calme. En effet, le tohu bohu infernal d’une
civilisation mécanique effrénée et épuisante, n’incite pas à la réflexion et à
la sérénité. Heureusement, il est facile
de se rendre au centre de Gisors comme autrefois, depuis Trie-Château, sans
rencontrer une voiture, hormis de rares riverains à l’approche de la cité, par
un chemin de terre à travers champs, depuis la gare de Trie et jusqu’au nouveau
giratoire de la future déviation, tout à côté du centre ville. Lors de cette
randonnée, on bénéficie en outre de très belles échappées sur le château et l’église.
C’est tellement agréable qu’on est parti « sur les
chemins » deux jours de suite, en ces jours splendides et si peu automnaux
des 5 et 6 octobre 2016. On put juste constater une lumière différente d’un
jour à l’autre (plus chaude le 5, plus douce le 6) que l’on pourra remarquer sur les photos, lesquelles ont été prises avec un petit Olympus Pen E-PM2 (zoom Zuiko
14-42mm) [qui ne démérite pas avec son capteur d’OMD E-M5] le premier jour et
un Canon 100D (canon 28 mm f2,8 et zoom 55-250 mm f4 – 5,5) le deuxième jour.