Un an déjà !
Il y a un peu plus d’an disparaissait tragiquement
Guy-Michel Cogné, directeur de la rédaction de « Chasseur d’Images »,
aux éditoriaux finement ciselés et attestant de sa connaissance profonde,
tant du monde de l’image, que des faits
de société. Sa « bafouille du chef », toujours très attendue, nous
révélait aussi un esprit visionnaire de l’évolution du marché de la photo. La conclusion de son dernier éditorial
ci-joint, ouvre ainsi une porte à deux battants, comme un phénomène de société.
Il fut en effet l’un des premiers à s’intéresser au smartphone, en tant
qu’appareil photo, sans tomber dans le piège de l’outil photographique
universel, ce qu’il n’est absolument pas. Or aujourd’hui, l’appareil avec lequel « on se sent bien » est clairement le smartphone et d’ailleurs, les marques en ont
fait leur argument principal ! Des progrès considérables ont été réalisés, sur
les objectifs et leur miniaturisation, même si la multiplication de ceux-ci (pour
obtenir optiquement différentes focales) tient encore du bricolage, sur les capteurs (dont Sony reste le maître), et surtout dans le domaine de l’intelligence
artificielle (IA). La recherche en IA avance à pas de géant, ce qui pourrait aussi
profiter rapidement à certains fabricants
d’appareils photos hybrides « traditionnels » comme Olympus, avec son capteur micro 4/3, déjà doté d’excellentes optiques
compactes, autorisant une pratique de qualité de la photo sous toutes ses
formes, ce que ne permet pas le smartphone. Dans ce marché en ébullition, les autres marques photo sont
partis dans une fuite en avant d’excellence (grands et excellents capteurs,
appareils de haute qualité, optiques exceptionnelles), avec en contrepartie, un matériel lourd, encombrant, extrêmement
onéreux. Cela risque donc de devenir un marché confidentiel de niche. On
imagine tout ce que Guy-Michel Cogné aurait pu nous dire et cela nous
manquera !
Exemples de quelques images réalisées avec un Galaxy S5 déjà ancien et des applications tierces gratuites de camera photo sur Google Play. Aujourd'hui on fait nettement mieux avec des matériels très innovants.