dimanche 21 mars 2021

Montmartre, Paris poésie !

Le Covid rode à Bichat, tout comme à l’extérieur. Sous les puissantes giboulées de ce 11 mars, Montmartre est triste et la place du tertre, sinistre ! Les terrasses fermées, qui mangent une partie de l’espace des peintres, attendent inutiles, les convives. Tous les commerces ou presque sont fermés et les rues vides. On n’entend que le vent violent et les pavées luisent sous les averses. Sur le parvis de la Basilique, construite à côté de la vénérable église Saint-Pierre, dans une France démoralisée, après la défaite de 1870, s’étend un océan morne de pierre et de béton, gris comme le ciel. Cela fait peur et rappelle, d’une autre façon, la vision de la ville au 19 ème siècle, noyée dans la vapeur, la brume de ses miasmes, une ville biologiquement malade, comme le déclarait Louis Chevalier, dans son ouvrage : « Classes laborieuses et classes dangereuses à Paris pendant la première moitié du XIXe siècle ». La Basilique du Sacré Cœur, quasiment vide, souffre d’un silence pesant. Dieu s’ennuie ! Et puis, d’un seul coup, c’est comme si le rideau se déchirait, sur un ciel bleu pastel radieux et une douce lumière de fin d’hiver. Alors réapparaît toute la poésie de Paris !





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