Du confinement !
Je ne sais pas si vous avez mené un jour la réflexion
relative au rétrécissement de l’horizon de vie, lorsque la petite aiguille de l’horloge
de l’existence atteint un nombre respectable ?
Quand on est jeune, le monde semble sans limite, avec une
soif infinie de découverte, pour autant que l’environnement économique et
social le permette. Puis, progressivement, par le jeu des problèmes de la vie,
des responsabilités, des maux petits ou plus importants, de la fatigue, de la lassitude,
on restreint son champ d’action, pour souvent, in fine, le réduire à un
fauteuil derrière une fenêtre, avec toujours le même paysage. Pour tous ceux dont la vie
est circonscrite à un horizon limité, le confinement « sanitaire » ne
modifie les choses qu’à la marge, sauf le contact avec ses proches.
Au gré des progrès et du mieux être de nos sociétés, la
découverte et les horizons infinis sont devenus un mode de vie banal, à l’opposé
du cadre limité de la vieillesse. Il en est résulté une société hédoniste du
toujours plus de plaisir, érigée en objectif de vie, où sauter d’un avion dans l’autre,
pour se promener, devient la norme! Dans ce cas, le confinement constitue un bouleversement inimaginable, d’autant plus que l’ancienne vie ne
reviendra plus.
Cependant, cette soif de plaisirs matériels ne valait pas
pour tout le monde. Ceux qui vivent dans un cadre limité, voire très restreint,
avec un niveau de vie modeste ou pauvre, n’ont souvent connu que le béton et
les rares herbes piétinées. Dans ces espaces tristes mais bouillonnants de vie,
qui génèrent la fermentation acide et
diabolique (rien de nouveau, au 19ème siècle, c’est Paris qui était
malade, littéralement biologiquement, selon Louis Chevalier), mais aussi une incroyable vitalité créative,
porteuse de richesse et d’espoirs, l’horizon semble irrémédiablement fermé, et
les soucis du quotidien rythment la vie. On aura entendu le cri de désespoir d’une
maman, dans ces banlieues multicolores, « Monsieur le Président,
aidez-nous », ou la demande pressante du Maire de La Courneuve, face à
tant de pauvreté. Là, le confinement ne change rien, sauf qu’il ajoute du bouillonnement et du désespoir, quand on ne peut même plus mettre le nez dehors, se rencontrer, arriver à gagner son pain.
Enfin, entre un appartement et un jardin, à condition d’aimer
la nature, la différence est aussi notable, mais pas nécessairement en faveur
du jardin, pour ceux qui répugnent aux efforts physiques et au travail
quotidien, y compris les sportifs…..car on en a vite fait le tour. Mais pour
tous ceux qui aiment un environnement naturel, le jardin, ou le balcon fleuri,
permettent de revenir aux sources simples de la vie. Et là, le confinement se
relativise, comparativement à l’immensité du tout petit, qui fourmille de vie à
nos pieds. Je vous livre ainsi, quelques photos de toutes petites fleurs, que l’on
n'admire que rarement, ou que l’on prend parfois pour de mauvaises
herbes…Quelle erreur !!!
Ces images ont été simplement réalisées avec un Smartphone d’entrée
de gamme, avec lentille macro à pince à 6€…..et l’application Google Camera,
rien de bien luxueux ni a priori normalement adapté…….
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