La subsistance
En période hivernale, il est bien utile d’aider nos petits
amis à survivre à la mauvaise saison, surtout quand il neige et qu’il gèle. Il
leur est en effet bien difficile de trouver à manger, à boire et de quoi
prendre un bon bain pour assurer la thermorégulation ! Beaucoup d’oiseaux
changent d’ailleurs de régime alimentaire en hiver, pour se maintenir en vie. Graines,
tournesol, boules de graisse, eau tiède (pour ne pas geler) sont les bienvenus.
Dès le printemps, au contraire, il faut les laisser se débrouiller et certains
oiseaux, de granivores redeviennent insectivores.
Il faut les aider car l’’Homme leur a tout pris, en
détruisant les espaces naturels (fossés haies ….où même l’hiver, on peut
trouver refuge et à manger) et en les polluant avec des produits toxiques. Ils
savent d’ailleurs très bien qui les aide, en ne se montrant pas si farouches
que cela, notamment les intrépides mésanges bleues qui viennent à la mangeoire
sitôt garnie !!
Tout ceci pose d’ailleurs un éminent problème, en ce qui a
trait au positionnement de l’Homme sur terre. Il a su créer un environnement
vivable pour lui, ce qui est bien, mais n’a pas su arrêter le balancier
raisonnablement. Malheureusement, pour tous les êtres vivants, l’existence se
déroule selon des séquences inexorables, simples et immuables : se nourrir,
se protéger (du froid et des prédateurs), assurer sa descendance, jouer (jeux
pour les enfants et aussi les animaux et loisirs pour l’Homme), le ludique n’ayant
qu’une part limitée. L’hédonisme et le plaisir exponentiels sont une dangereuse
vue de l’esprit. Chaque conquête scientifique et avantage obtenu provoquent, en sens inverse, un élément négatif,
exactement comme la loi de Newton en physique. A force de « coloniser »
la terre au détriment du vivant, l’Homme va tout détruire et finalement s’autodétruire !
Or, à quel titre peut-il être dominant, prééminent ? A aucun car il n’est
qu’un des éléments parmi d’autres et rien de plus. Et le vivant est sensible exactement
comme l’Homme, contrairement aux allégations qui donnent bonne conscience. Les
arguments religieux ne résistent pas plus à l’analyse car à celui qui me dira,
c’est Dieu qui a dit, je lui répondrai que par définition, personne ne peut savoir
et comprendre ce que pense Dieu, sinon à se considérer comme son égal, ce qui est
absurde.
Mes photos d’oiseaux n’ont rien de remarquable, tant s’en
faut. Pour apprécier des clichés absolument sublimes (connaissance du milieu,
technique de prise de vue, beauté du rendu), je vous renvoie à ce que sont
capables de produire Markus Varesvuo, Jari Peltomäki et Bence Maté (livre photographier
les oiseaux chez Delachaux et Niestlé). Je n’ai ni l’expérience, ni le savoir
faire, ni le matériel pour cela mais ce que j’ai est déjà convenable. Et mon
poste d’observation….c’est derrière la vitre de la cuisine !!!. Toutes les espèces présentes ne sont pas
photographiées (notamment les mésanges à longue queue et les chardonnerets) car
il n’est pas question de déranger les oiseaux. J’ai seulement cherché à
restituer une ambiance hivernale, avec des attitudes et des expressions d’oiseaux
qui attestent de leurs réactions et même
sentiments, dans un environnement qu’on a essayé de leur rendre le plus
favorable possible.
Autres visiteurs saisis le 13 février, un beau chardonneret
bien heureux de se régaler de graines de tournesol et un joli petit verdier pas
du tout craintif (un jeune ???? incroyable en février ????).